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Poèsies
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14 janvier 2008

Rencontre

Sur leurs échines dorées et souples

le soleil doucement étirait ses rayons

tendus comme un fil à plomb

Leurs pieds foulaient une terre rouge

de confusion et d’oxyde de métal

reverdie d’une profusion végétale grasse

éclatante rage de vivre

Ils écoutaient les stridulations en relief

des grenouilles arboricoles ricanantes

bruit de fond mélancolique et lancinant

du vent dans les branches nostalgiques

Ils se baignaient dans la soupe sombre du fleuve

tels des nénuphars roses et blancs

balancés par les molles masses d’algues filandreuses

qui dissimulent l’ancestrales carpes

Ils se séchaient dans l’imperceptible brise

qui érode en des millénaires les compactes montagnes

déposant ça et là le fruit de ses rapines en d’immenses déserts fluides

Ils s’étendaient dans un creux du paysage

sur de minuscules plénitudes de sable doux et pâle

s’amusaient à des danses échevelées et gourmandes

à des chants gémissants et sucrés

des chevauchements surprise où jambes par dessus tête

ils frémissaient de plaisir

Quand les ciselures des désirs

les gloussements goulus et mouillés

s’éteignaient

ils se regardaient tranquilles

pupilles, miroirs inépuisables des tendresses

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